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06 02 2017

La méthode bonheur de Carinne Teyssandier

Bonheur
TeleMatin
Nutrition
Recettes

C’est une femme souriante, respirant la joie de vivre, qui nous invite chez elle pour nous parler d’alimentation et de bien-être. Carinne Teyssandier agrémente l’émission « Télématin » de ses recettes gourmandes et faciles. Mais c’est pour un livre de recettes de santé à indice glycémique faible qu’elle nous reçoit. Rester gourmand en faisant attention à sa ligne, c’est le secret que l’auteure nous révèle lors d’une rencontre sous haute énergie.

Peut-on dire que votre dernier ouvrage est un livre de recettes de régime ?


Carinne Teyssandier : J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver un éditeur qui ne souhaite pas faire uniquement un livre de régime ou uniquement un livre gourmand, mais qui accepte de croiser les deux. Pour ma part, ces deux aspects sont indissociables. Derrière le mot régime, tout le monde pense privation. Pourtant, je propose des crumbles, des crèmes aux œufs, de la pâte à tartiner maison ou encore des muffins à la farine de châtaigne. Ce n’est pas incompatible, à condition de ne pas faire un régime qui débutera le 5 mai pour se clôturer le 5 juin, parce que la question serait : qu’est-ce qu’on fait à partir du 6 juin ? C’est le problème de tous les régimes du monde. Je les ai tous faits, alors je peux vous en parler. L’idée est vraiment de prendre soin de sa santé, mais à vie et pas juste sur une courte période. En fait, je change mon alimentation en éliminant les indices glycémiques élevés qui vont inciter mon corps à stocker le gras. Il faut absolument tenir cette alimentation dans le temps, en se faisant plaisir et en continuant à sortir. C’est comme ça que j’ai perdu 20 kilos grâce à cette méthode véritablement salvatrice pour moi. On vous dit toujours de faire du sport, mais lorsque vous n’êtes pas sportif, c’est comme si on vous parlait une autre langue. Je me suis mise à marcher car c’est la seule chose que je pouvais appliquer, quels que soient l’endroit où j’étais et mes impératifs professionnels.


Pour écrire ce livre, vous avez rencontré une naturopathe, Catherine Malpas. Qu’est-ce qui a provoqué cette rencontre ?


C’est Bruno Guillon (rires). Il est animateur sur Fun Radio et TF1. À l’époque, nous coanimions « Pyramide » sur France 2. Il m’a parlé de cette femme qui lui expliquait qu’en fonction de la cuisson des pâtes ou du riz, on en changeait l’indice glycémique, et que ça avait une influence sur le poids ou la santé. Moi qui m’intéressais à la nutrition et à la bonne table, ça m’a interpellée. Au-delà de ça, j’étais très fatiguée. Je suis allée la voir pour qu’elle m’aide à retrouver la forme et l’énergie. Elle m’a demandé de lui détailler ma façon de manger. À partir de là, elle a revisité mon alimentation en choisissant des ingrédients qui ne faisaient pas monter ma glycémie. J’ai, par exemple, remplacé le miel qui a un fort indice glycémique par du sirop d’agave. Le problème, c’est qu’après le pic du petit déjeuner, lorsque la glycémie redescend, elle provoque le fameux « coup de pompe ». J’ai suivi ses conseils, retrouvé mon énergie et la perte de poids a suivi.


C’est son discours qui vous a plu ?


Oui, parce qu’il est déculpabilisant. La cuisine, c’est toute ma vie. Chaque fois que des médecins se sont mêlés de mes problèmes de poids, ça s’est terminé en pugilat. Il fallait compter les calories et subir une alimentation pleine d’interdictions et d’obligations… C’est la préhistoire ! Sans oublier le fameux IMC (indice de masse corporel) et les constats douloureux de l’obésité. Je ne peux plus supporter ces personnes qui n’ont jamais connu ce genre de problèmes, vous assènent de grandes théories et vous donnent des leçons. Globalement, tout le corps médical qui s’est approché de mes problèmes de poids l’a fait avec beaucoup de maladresse et un manque de psychologie évident. Certains ont oublié que le poids est une vraie souffrance. Avec Catherine Malpas, j’ai rencontré une femme qui m’a expliqué pourquoi il était préférable de privilégier certains ingrédients à d’autres et comment mon corps allait se comporter en fonction de mes choix alimentaires. C’est une vision globale de la santé qui inclut aussi le sommeil ou le stress. Elle a mesuré ma rétention, par exemple, et j’ai perdu 6 kilos d’eau juste en ajustant ses conseils. Nous ne sommes pas qu’un chiffre sur la balance.

L’expérience de remise en forme et l’écriture de ce livre ont duré dix mois. En dehors de la perte de poids, ça a changé quoi en vous ?


J’ai retrouvé de la vitalité, de l’énergie. Je suis très « sucré » (rires) et j’ai pris conscience de la façon, et à quel point, le sucre me tire vers le bas. Il me prend mon énergie mais aussi ma gaîté. J’ai pris conscience de ça en privilégiant d’autres types de sucre, comme le sucre de fleur de coco ou le xylithol, mais aussi les farines complètes, le riz complet.


L’indice de glycémie, c’est la base lorsqu’on veut perdre du poids ou, tout simplement, manger équilibré ?


Oui, parce qu’au-delà de la perte de poids, c’est vraiment un équilibre à suivre à vie si l’on veut prendre soin de son corps et de sa santé. Lorsqu’on supprime toutes ces choses qui ont été raffinées, usinées et qui n’apportent plus rien à notre corps, on s’oriente vers un meilleur fonctionnement. Les aliments raffinés ont tellement été nettoyés qu’ils n’ont plus aucune valeur nutritive. Plus un aliment est raffiné, plus son indice glycémique est élevé.


Vous qui êtes dans le milieu de la cuisine depuis des années, c’est une vraie prise de conscience, cet intérêt de bannir les produits raffinés ? C’en est fini du sucre et de la farine blancs ?


Oui, le plus possible. Ce n’est pas toujours évident, lorsque vous sortez, de consommer des produits non raffinés. Il faut être vigilant parce qu’il y en a partout. J’ai toujours sur moi quelques produits de base comme le sirop d’agave. Je savais très bien que le riz complet était mieux que le riz blanc mais je prenais les choses comme elles se présentaient et ce n’était pas un choix délibéré. Aujourd’hui, ce choix est conscient, c’est ça qui a changé. Mais je ne suis pas dans le « plus jamais », au contraire, puisque je sais que cette hygiène doit durer à vie. Je ne m’interdis pas une ou deux fois par semaine, si ça se présente, de manger des plats à base d’aliments raffinés. Il faut vivre. L’équilibre alimentaire ne s’opère pas sur une ou deux journées mais au moins sur la semaine. Et si j’ai pris ce plaisir un peu excessif, je choisis une journée dans la semaine pour faire une monodiète en ne consommant un fruit ou légume de saison comme unique aliment durant toute la journée.


Lorsque vous parlez de céréales complètes, vous prônez le bio ?


Si possible oui, évidemment. Si tout le monde pouvait manger bio, je pense que ce serait l’idéal. Mais il ne faut pas se voiler la face, il y a un véritable problème de porte-monnaie. Ensuite, bio ou pas, si vos achats proviennent du petit producteur respectueux de son environnement et proche de chez vous, c’est très bien.


Vous vous attaquez à certaines idées reçues, comme le fait de boire un litre et demi d’eau par jour. Vous n’avez pas peur de vous attirer la foudre du corps médical ?


Je m’en fiche, qu’ils viennent me voir car, en attendant, aucun n’a réussi à me faire perdre du poids. On vous dit qu’il faut boire et boire encore, mais qui arrive à boire tous les jours un litre et demi ? En mangeant suffisamment de fruits et de légumes, vous complétez l’apport en eau dont votre corps a besoin. Les végétaux sont gorgés d’eau. À moins de vivre dans un pays chaud ou d’avoir des troubles particuliers, trois verres dans une journée peuvent être suffisants. Arrêtons de demander aux gens de faire des choses qui ne sont pas tenables.


Vous redonnez aussi au gras, tant critiqué, ses lettres de noblesse. Avec vous, nous ne faisons plus la chasse au gras ?


On ne fait pas la chasse au gras car notre cerveau en est constitué à 60 %. On ne va pas le dégraisser (rires) ! Ça ne pose pas de problème si l’on consomme un gras de bonne qualité. Le problème se pose sur la glycémie. Si nous ne la faisons pas monter, nous ne stockons pas le gras que nous ingérons.


Et puis, avec vous, pas question de s’épuiser à souffrir trois heures sur ses abdos-fessiers ! Vous conseillez la marche. C’est votre porte de santé ?


(Rires) Oui, parce que je ne sais faire que ça. Deux à trois fois par semaine, je marche une heure. L’idée reste toujours le changement durable. Si vous n’êtes pas sportif, ce n’est pas vrai que vous allez tenir en faisant une heure de sport trois fois par semaine. Vous tiendrez un mois ou peut-être trois, mais c’est tout. Il vaut mieux trouver ce qui vous convient pour que ça dure dans le temps. Au début, ce n’est jamais évident, on ne pense qu’au moment où on va rentrer (rires), et puis ça va de mieux en mieux.


Quels sont les secrets de ces recettes qui donnent l’impression de tout, sauf d’un régime ?


Dans l’esprit collectif, régime veut dire restriction. Or, le régime est une façon de s’alimenter. On peut parler d’un régime tout gras ou tout sucré. Le régime est un mode d’alimentation. Mon régime est de ne pas faire monter l’indice glycémique, mais si on utilise d’autres sucres, on peut se faire des crèmes aux œufs sur un caramel au beurre salé ou une mousse au chocolat, sans aucun problème. Le principal, c’est de choisir d’autres ingrédients.


Vous utilisez le Vitaliseur de Marion ?


Je l’utilise au quotidien. Je mange beaucoup de poisson et je fais des moules à la vapeur douce. Avant le Vitaliseur, j’étais déjà une « vapeur douce convaincue » (rires). Je l’aime parce qu’il respecte le produit. Si je devais vraiment définir la cuisine que j’aime, ce serait le bon produit le plus simplement possible. Et le Vitaliseur répond exactement à cela car je garde un maximum de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments. J’ai vraiment la quintessence du bon produit. Il existe tout un tas de producteurs qui se sont embêtés à faire de belles choses et je déteste gâcher cela par des surcuissons, des sauces et des préparations alambiquées. J’aime cet outil car il nous offre des plats simplement bons.

Salade de lentilles aux poireaux et à l

Photo ci-dessus : Salade de lentilles aux poireaux et à l'oeuf poché
extrait du livre "Mes recettes du Bonheur"


Interview réalisée par Florent Lamiaux


Mes recettes du bonheur ! de Carinne Teyssandier, aux Éditions La Martinière.

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