Allergies 2048
11 09 2019

Intolérances, pathologie : Lorsque faire ses courses va devenir un vrai plaisir

allergie
intolérance
Alimentation

Intolérances alimentaires, allergies, maladies, convalescences, nombreuses sont les personnes qui ont besoin d’une alimentation spécifique. Mais toute la difficulté réside dans l’art de savoir quoi manger et où trouver les ingrédients de son alimentation. Aujourd’hui des entreprises spécialisées se sont penchées sur la question en proposant un service d’accompagnement spécialisé pour aider à faire ses courses et trouver au mieux ce qui vous convient ou vous proposer des recettes de cuisine adaptées à vos besoins.


La restriction alimentaire n’est peut-être pas restrictive


Alantaya est l’une d’elles. Crée par Yannick Taes qui, en s’occupant de sa maman affublée d’un traitement anti cancer à la suite d’une chimiothérapie, s’est aperçu de la restriction imposée par un tel régime et parallèlement le manque de variété restreint par des menus devenus systématiques. Il fait le triste constat d’une problématique qui engendre un phénomène de lassitude et une perte d’appétit. Face à lui, son ami Alain Bedu qui, lui, souffrait d’allergies alimentaires. Là encore, compliqué d’imaginer une alimentation diversifiée et gourmande. Face à une pénurie d’outils, les deux hommes décident de créer Alantaya, une sorte de coaching alimentaire pour se nourrir le plus normalement possible.

Comment ça marche ?

Par des suggestions illustrées de menus composés de recettes pour le déjeuner et le dîner avec, trois offres au choix. « Pour chaque trilogies entrée, plat, dessert, nous proposons des alternatives en fonction des contraintes de chacun » précise la diététicienne de la société, Séverine Gallier-Legendre.

« Plus il y a de contraintes, plus les recettes vont être limitées mais malgré tout nous essayons de proposer un minimum de trois suggestions de remplacement ».


136 allergies répertoriées


Outre les interdictions alimentaires, les menus sont constitués en fonction du sexe et de l’activité physique de la personne mais aussi les conditions particulières comme la grossesse ou l’allaitement. Au total ce sont 136 allergies qui sont ainsi répertoriées et réfléchies. S’en suit la liste des courses nécessaires pour réaliser toutes ces recettes. « Nous avons essayé d’adapter la liste de courses de façon à identifier des produits que nos utilisateurs ne vont pas trouver dans un circuit classique comme certaines farines que vous ne trouverez qu’en magasin bio ».

Un questionnaire à l’inscription permet aux professionnels d’Alantaya de déterminer une biométrie personnalisée car chaque comportement alimentaire est unique. Après trois années d’existence, la société s’attache à créer un partenariat avec les services hospitaliers. Parce que l’annonce d’une pathologie rend souvent très compliqué l’approche d’une nouvelle alimentation, la jeune société espère à l’avenir créer une application pour rendre facile et encore plus accessible l’alimentation gourmande pour tous.


La chasse aux allergène jusqu’en supermarché


Dans un domaine sensiblement différent, les deux jeunes créateurs d’Allergobox se sont lancés dans la chasse aux allergènes pour protéger leurs familles. Tous deux papas d’enfants allergiques, ils ont refusé de céder à la facilité de la discrimination des modes de consommation et se sont intéressés aussi bien à la grande distribution qu’aux petits producteurs bio. Pour cela, il est impératif de s’approcher au plus juste de chaque profil pour en dessiner les contours et les habitudes pour mieux s’adapter en fonctions des interdictions. « Les allergologues de nos enfants nous ont tout de suite soutenu et nous ont mis en relation avec la société savante d’allergologie et les associations de patients allergiques ou intolérants comme l’AFDIAG ou l’AFRAL » confirme Julien Doyen, l’un des deux fondateurs. Le principe, un moteur de recherche sur lequel l’utilisateur va renseigner son ou ses types d’allergies ou d’intolérances. Grâce à une navigation sur le moteur de recherche, il va pour trouver les produits, les recettes ou les restaurant compatibles avec son profil.

« Les deux questions qui se posent c’est « qu’est ce que je peux manger ? » et ensuite « où vais-je trouver ces produits ? » ».

S’adresser au plus grand nombre, voilà bien là le pari de ces deux jeunes papas. « Il y a des personnes dont la pathologie n’offrira pas un large panel de produits dans la grande distribution. Ils devront alors se tourner vers des circuits de distribution bio et plus spécifiques ». Ainsi, en se rapprochant des grandes marques, les deux compères espèrent bien les sensibiliser au point qu’elles prennent plus en considération la sensibilité des consommateurs.

« Pour nous il est primordial de pouvoir gérer le cycle de vie des ingrédients. Il y a des modifications de compositions assez fréquentes dans l’industrie. Il est important de suivre les changements en temps réel et de pouvoir informer les consommateurs s’il y a un danger ». Mais l’action ne s’arrête pas là, puisque les restaurants sont aussi listés. Terminées les soirées à rester chez soi pour ne pas risquer d’être malade.

Allergobox liste aussi les restaurants de votre commune. « Il y a là une petite gestion du filtrage un peu différente car, dans le cadre d’un restaurant on ne peut pas garantir qu’il n’y a pas de cas de contaminations croisées. Cela s’adresse surtout aux personnes qui ne sont pas sensibles aux traces ».


Une démarche qui fait réfléchir les industriels

Ils n’hésitent pas à pointer leur démarche comme une nouvelle étape vers l’information et la prise en charge des personnes à restriction alimentaire. « Notre démarche permet à certains industriels d’initier une réflexion sur leur liste d’ingrédients pour remplacer certains allergènes majeurs par d’autres ingrédients » poursuit Julien Doyen.

C’est donc un nouvel outil pour l’industrie qui chercherait à mieux cibler les consommateurs. « Il y a une réflexion sur les possibilités de modifier la composition des produits pour qu’ils conviennent à tout le monde. Nous organisons des ateliers avec les fabricants dans ce sens là. Mais il ne faut pas se voiler la face, il y a là une problématique de coût ». Si la démarche peut être saluée elle n’en reste pas moins industrielle avec sa somme d’addictifs qui posent d’autres soucis de santé.

« Ma conviction personnelle c’est que petit à petit ces produits là vont être remplacés par des produits bios et plus sains ».

Florent Lamiaux

+ : http://www.alantaya.com

https://www.allergobox.com

Tumblrhd 238dcffbe74b63deea20964786f51259e43405c9cf5dfd0b1ed52cbf981b4c11Pinterest square edd4fedd3e079cfd6765dda04ff0bfa62789195b2c6534a31c7d949fc0e2ef5bFacebook square 2691a41c103a52e778e64208b2498dcf9c878e63fa60229bd121e33a168f3ec3Mail square 342a9b94755333d36b33ae1be9969abf0f56015f4e663ef4a88dcd5095a4ab39Print square 036eb7653b7ca8e5943fd2525f6f3dcc11d0d8576629c4f1d7d205c6459e43deFbcom square 85e28d7258e45ca7b0250aaaf513e345fbf290e79536fef75f8ca5309e9ad34c